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MÉMOIRE

Comment naviguer dans les airs

llyaunsiècle, Santos-Dumont montrait comment voler dans un appareil plus lourd que Pair

Santos-Dumont aux commandement du 14 Bis dans le Champs de Bagatelle : vol devant mille personnes et autorités

FONDATION CASA DE CABANGU Santos-Dumont aux commandement du 14 Bis dans le Champs de Bagatelle : vol devant mille personnes et autoritésFONDATION CASA DE CABANGU

Pendant neuf ans, les assistants d’Alberto Santos-Dumont et Ia foule qui accompagnait ses vols en ballon à Paris entendaient 1’ordre infaillible, —J^L— à chaque fois quil se sentait prêt à partir: “Lâchez tout!” Les câbles étaient détachés et Dumont gagnait les cieux. De 1898 à 1905,1’aéronaute brésilien construisit des ballons, des dirigeables, un planeur – sans réussir à obtenir un moteur satisfaisant – et projeta même un hélicoptère.

À 16 heures du 23 octobre 1906, dans le Champs de Bagatelle, les choses prirent une tournure différente. À cet instant, Santos-Dumont cria pour que tous s’éloignent et partit. À 1’exemple des ballons d’hydrogène, son avion, le 14 Bis, volerait également, mais quitterait le sol en glissant sur 1’herbe dans le sens horizontal, poussé par un moteur  Antoinette, de 50 HP, avec huit cylindres en V, et le gouvernail sur 1’avant. Uappareil vola à presque trois mètres du sol pendant 60 mètres, avant de descendre et s’arrêter. Le pilote controla le décollage, le vol et 1’atterrissage – ce qui, jusquà lors, était inédit. Le spectacle a été vu par environ mille personnes, ainsi que des autorités  aéronautiques.

L’aviateur avec la structure d’une de ses créations : pour lui, diffuser l’aviation était plus important que les royalties

FONDATION SANTOS-DUMONT L’aviateur avec la structure d’une de ses créations : pour lui, diffuser l’aviation était plus important que les royaltiesFONDATION SANTOS-DUMONT

En 1903, les frères nord-américains Wilbur et Orville Wright avaient adapte un moteur de 12 HP à leur planeur Flyer III et le lancèrent contre des vents de plus de 40 kilomètres/heure, dans un vol de 36 mètres. Cet événement a été divulgue par les frères Wright des années plus tard et a été vu par cinq curieux, non spécialistes. Aujourd’hui encore Ia primauté du premier vol est polemique, bien que cela soit considere dépassé par certains spécialistes. “Cette question est devenue purement technique”, explique João Luiz Musa, professeur à 1’École de Communication et d’Arts de 1’Université de São Paulo (ECA/USP) et l’un des auteurs de Alberto Santos-Dumont – Eu naveguei pelo ar (Alberto Santos-Dumont – }’ai naviguépar les airs – Nova Fronteira, 169 pages), avec Marcelo Breda Mourão, de 1’École Polytechnique de 1’USP, et Ricardo Tilkian, designer graphique. “Ce qui importe, est le fait que Santos-Dumont a été fondamental pour 1’aviation sous divers aspects, allant du perfectionnement technologique au design des modeles qu’il créa, presque tous três beaux.” Avant le 14 Bis, Dumont avait déjà résolu de sérieux problèmes, comme Ia conduite des ballons.

Après avoir montré comment voler sur un plus-lourd-que-1’air, il améliorerait d’avantage son invention. En 1909, les Parisiens frrent Ia connaissance du Demoiselle, un exemple distingue de dessin et de frnition technique. Au cours des années suivantes, 1’avion serait fabrique par 1’entreprise Clément-Bayard et utilisé dans des cours de pilotage. Dumont na rien gagné avecça. II ceda gratuitement son projet d’avion. Ses objectifs étaient de vaincre les limites et faire connaítre 1’aviation.

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